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samedi 31 mars 2012

Facebook-homme vs Google-machine, la guerre de la recherche



INTERNET - En jeu: le contrôle d'un marché de plus de 15 milliards de dollars...

Homme ou machine, Facebook ou Google, la lutte sur le front de la recherche Internet va passer à la vitesse supérieure, raconte Business Week. «Environ deux douzaines d'ingénieurs pilotés par l'ancien de Google, Lars Rasmussen, travaillent pour améliorer le moteur de recherche» de Facebook, écrit le quotidien.
Rasmussen a un joli CV: il a co-créé ce qui est devenu Google Maps. En revanche, il a connu moins de succès avec Wave, tué par Google après un échec cuisant.

La montée en puissance du facteur humain

L'idée générale, c'est que nous accordons plus de valeur à la recommandation d'un ami qu'à celle de la machine (ou d'un étranger). Pour l'instant, Facebook n'a pas vraiment exploité cette opportunité. On peut, certes, effectuer une recherche, puis cliquer sur «voir plus de résultats», puis filtrer par les «posts d'amis» ou «post publics», mais la fonction ne remonte pas très loin.
Aller voir Hunger Games ou 21 Jumpstreet, ce soir? Une recherche sur Facebook n'est pas vraiment concluante. En revanche, poser la question via un statut ou un tweet peut rapidement apporter une dizaine d'avis aidant à prendre une décision –et peut potentiellement priver Google d'une recherche sur les dernières critiques ciné.

Un juteux marché

Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que Google fait le forcing avec son réseau Google+, poussant ad nauseam la recherche personnalisée. L'idée, c'est de faire d'une pierre deux coups: offrir des résultats plus pertinents et obtenir de précieuses informations démographiques pour mieux cibler la publicité.
Car c'est bien l'enjeu suprême: le contrôle du gâteau publicitaire. En 2011, le business recherche/pub (recherche sponsorisée + annonces par mots clés) a atteint 14 milliards de dollars, auxquels il faut ajouter 12 milliards du marché bannières+pubs vidéo.

La riposte de la machine

Si Google investit dans la recherche sociale, il n'abandonne pas pour autant ses algorithmes. L'entreprise a progressivement fait évoluer sa technologie, qui apporte désormais davantage de réponses directes (horaires de ciné, résultats sportifs etc). Google travaille également pour basculer d'une simple base de données à une base de connaissances, avec des progrès dans l'organisation sémantique du Web.
Car si l'entreprise est sous la menace de Facebook sur un flanc, elle a également Microsoft et Apple sur l'autre. Microsoft a fait des réponses directes sa priorité avec Bing. Apple, avec l’essor de l'assistant personnel Siri, place également ses pions. Chaque réponse de Siri est potentiellement une recherche de moins pour Google.
Reste une vérité: toutes ces tendances ne sont pas forcément mutuellement exclusives. Au final, Google ne va pas forcément perdre tout son gâteau, mais sans doute devoir le partager un peu plus.

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